Comme d'habitude, je suis tombé malade en été, et j'ai pu constater qu'il n'y avait plus de médecins. Même SOS médecins soit ne répond pas, soit répond qu'il ne se déplace pas. Les centres médicaux dits d'urgence sont "exceptionnellement" fermés pour quelques jours. Sans mes voisins et un parent médecin, je ne sais pas ce que j'aurais fait.
Quant aux pharmacies de garde, trop souvent dévalisées, on y a accès par le biais des commissariats, dont peu sont ouverts. Ce qui ne rend pas facile la vie du malade, par définition incapable de se déplacer.
Je déduis de cette expérience que le monde médical fait passer son intérêt avant celui de ses patients. Faudrait-il ajouter quelques lignes au serment d'Hippocrate ? Mais, n'en est-il pas de même de la société ? Comme le montre mon cas, le système médical n'est-il pas, en premier lieu, constitué de nos proches ?
Et voilà pourquoi on finit si souvent aux urgences. Et elles, elles ont été les victimes, je crois, de deux idéologies, soeurs ennemies.
- Le travail est un mal. Réduction des heures. (Vous trouvez que c'est un mal de soigner les autres, d'enseigner, de construire des voitures... ?)
- Le libéralisme. Laissons au marché le soin de réorganiser les hôpitaux. (Pensez-vous que les entreprises, qui se réorganisent souvent, laissent faire le marché ?)