La France a la particularité d'être un pays où l'on se hait. (Suite du billet publié à la même heure, hier.)
Cela est très probablement culturel. Notre enseignement, en particulier, nous serine qu'il existe à tout problème une bonne solution, et qu'elle est unique. On dit que c'est un héritage du catholicisme.
Comment remédier au mal ? C'est la tolérance, probablement. Henri IV.
Comment la réaliser ? Probablement par la complexité. Le monde est complexe, il n'y a pas une seule bonne solution. Pour autant, on n'est pas démunis. On peut trouver une voie dans laquelle on a envie d'aller, à condition de mettre à contribution le talent de la société, "l'intelligence collective".
Au fond, la tolérance est ce que n'a pas su réussir la troisième République, en particulier Clémenceau et Jaurès. Certes on s'y affrontait, on y parlait brillamment, mais pour abattre l'autre. Cela a débouché sur un régime faible et instable, qui s'est fait balayer par les Nazis.
Or, il n'y a pas de tolérance, s'il n'y a pas admiration de l'adversaire, justement pour son art et sa pugnacité. Deux militaires s'entre-tuant sont peut être plus tolérants que deux Français modernes.
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