Serais-je le dreyfusard de quelque-chose ? me suis-je demandé en entendant parler de Pierre Vidal-Naquet.
Peut-être de la rigueur intellectuelle.
La rigueur intellectuelle est la victime de notre temps. Il n'est plus question que de croyance. Même une question aussi importante que la transition climatique n'est pas traitée de manière rigoureuse. Toute critique est interdite. Pour ébranler la doxa (par exemple le mythe de la perfection des laboratoires), il faut quasiment une catastrophe.
Comment en est-on arrivé à vivre sous la dictature d'idées qui ne semblent pas même avoir été pensées ? Je soupçonne un effet pervers de l'individualisme poussé à l'extrême. Lorsque le lien social se distend, la régulation des membres de la société perd en précision. Paradoxalement, les intellects les plus frustes, peut être parce qu'ils sont les plus résistants, font l'opinion. Comme je le disais dans un billet précédent, l'isolement de l'individu produit un effondrement de l'intelligence collective.
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