Les réactions de l'homme face au changement sont identiques à celles éprouvées lors d'un deuil : après un premier état de choc, de refus, il passe à une phase de retraite défensive, de colère, puis accepte l'évolution (il a fait le deuil du passé) avant de s'adapter.
Exemples de manifestation du phénomène : « c’était mieux avant », ou colère. Une fois le changement passé : « c’était idiot avant ».
Ce phénomène est ignoré par le dirigeant français, homme de raison. Il veut imposer autoritairement ses décisions. Ne sont elles pas parfaites ? Erreur fatale. Que devrait-il faire ?
- Pour bien vivre le changement, l'individu doit d'abord ne pas réprimer ses sentiments de rejet, naturels, et essayer de les comprendre, il faut qu'il réduise le niveau de stress en gardant une bonne condition physique et en trouvant des dérivatifs. Surtout, il doit prendre un rôle moteur dans le changement.
- Le manager doit commencer par analyser les raisons de la résistance au changement de ses employés, manifestation naturelle et bénéfique (elles permettent d’apprendre beaucoup sur la faiblesse des mesures proposées...). Ensuite, il doit apporter les « premiers soins » en écoutant les doléances, en aidant. Enfin, il doit encourager ses employés à devenir propriétaires du changement (condition sine qua non de réussite), en expliquant, en faisant participer aux décisions, en favorisant l'expérimentation, en protégeant ceux qui prennent des risques, en permettant à ses collaborateurs de s'enrichir personnellement, de se mettre en valeur.
Compléments :
- Il y a un très grand nombre de variante des « courbes de deuil ». Dans ce domaine la référence est Elisabeth Kübler-Ross.
- Les conseils viennent de : JICK, Todd, The Recipient of Change, note, Harvard Business School, 1990.
- Résistance au changement.
- Je nuance ce billet.
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