lundi 13 juin 2011

L’UE plus utile que jamais

De plus en plus de voix réclament la disparition de l’UE. (Seul l’Etat nation peut sauver l’Europe | L'Europe décalée) Je me demande si, au contraire, elle n’a jamais été aussi utile.
  • L’Allemagne vient de nous rappeler à quel point elle est prompte à jouer les victimes et à accuser le reste du monde de ses maux. N’en est-il pas de même de la virginale Angleterre, grande donneuse de leçons, en particulier aux paresseux de l’Europe du Sud ? Que se passerait-il si ces nationalismes résurgents n’étaient pas tenus en respect ? (Ou, d'ailleurs, s'ils ne pouvaient pas s'en prendre à l'Europe ?)
  • Qu’arriverait-il à la Grèce si elle n’était pas contrainte par la rigueur européenne ? Elle aurait fait faillite pour protéger sa corruption ? (Pour sauver la Grèce, il faut la restructurer)
  • Et que feraient la Serbie et la Croatie s’ils n’avaient pas l’espoir de rejoindre l’UE ?
La raison d’être de l’UE, c’est la paix, et elle n’est pas obsolète. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Posée sous cet angle, la question de l'utilité de l'UE est intéressante. Non pas pour "punir" le cousin allemand d'être si performant (comme il est hélas souvent de bon ton de le faire), mais pour en effet se demander s'il ne vaut pas mieux forcer nos amis grecs (et espagnols, et portugais...) à se réformer avant que la situation n'empire encore, pour eux, et de toute façon par ricochet pour les autres. Seulement, on en revient toujours au même : les principes de solidarité d'une Union économique fonctionnent si ce ne sont pas toujours les mêmes qui en "profitent". Le système sera pérenne si les états pris en faute s'y mettent réellement, et je ne vois pas les Grecs évoluer de l'export d'olives et de fêta vers une industrie automobile performante dans les prochaines années. Or la tentation est grande de vouloir par tous les moyens bénéficier d'une consommation et d'un niveau de vie équivalents aux pays voisins, sans en avoir les mêmes moyens... perversité du système communautaire. Je ne vois pas les Allemands accepter de payer ad vitam eternam les téléviseurs grecs ou les prix des recrutements footbalistiques astronomiques des clubs (subventionnés par l'Etat déficitaire pour le club royal de la capitale) espagnols !