jeudi 16 juin 2011

Ce que l’élève pense de l’enseignant

Constatant que mes élèves ne lisent pas les cas que je leur donne, je leur demande de répondre à quelques questions de préparation. Ensuite nous débattons du cas en classe.

Comment ont-ils vu l’exercice ? Comme une preuve de mon incohérence. Alors que je leur demande d’être synthétiques, moi je parle beaucoup…

Mais ce n’est pas cela qui les trouble vraiment. Ils me trouvent « gentil ». Comment un sale type peut-il être gentil ? Leur monde est sans dessus dessous. Ils ne pensaient pas rencontrer une telle perversion. (Pour être franc, c’était l’effet recherché : je voulais les faire douter de leurs certitudes : comme ce blog, mon cours parle de paradoxe.)

Au fond, n’y a-t-il pas ici quelque chose de fondamental en termes de culture française ? La vertu cardinale que nous recherchons chez l’autre est la gentillesse ? Pas la compétence, qui n’existe pas ? (Dans mon cas, il est bien net que mes élèves m’ont immédiatement considéré comme un escroc.)

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