Suite d'enquête sur le nucléaire. Une étude américaine apporte un éclairage nouveau au dossier.
Elle semble dire que les centrales nucléaires n’auront pas un impact majeur sur les émissions de CO2 dans les 20 prochaines années. En effet, elles sont longues et coûteuses à construire, longues à raccorder au réseau (10 ans !), elles demandent des fonds (attention à la crise) et un savoir-faire que peu de pays ont… Curieusement la part de l’énergie nucléaire dans la production globale devrait se réduire de 15 à 10% d’ici 2030. En attendant, il serait utile de régler les problèmes de sécurité que pose encore le nucléaire.
Il semblerait, qu’au moins aux USA, on soit passé très près de gros incidents ces dernières années. En particulier pour des raisons de négligence (une « réticence des employés (…) à signaler les problèmes de sécurité »). L'histoire de ces incidents ressemble à ceux de désastres tels que la chute d’une navette spatiale ou l’explosion d’une centrale de BP, 2 cas dans lesquels les enquêteurs ont incriminé la culture de l’organisation (plus favorable à la réduction de coûts qu’à la protection de la vie humaine).
Le nucléaire ne serait-il pas à mettre entre toutes les mains ?
Compléments :
- Mon livre « transformer les organisations » sur BP et Columbia :
Rapport (août 2003) de la commission d’enquête sur l’accident de la navette spatiale américaine Columbia (février 2003) : « la culture de la NASA est autant en cause dans l’accident que l’isolant (le défaut à l’origine de la catastrophe) », une culture qui, face à des objectifs contradictoires, de coûts, de délais et de sécurité, fait des choix malheureux.
Une déclaration du responsable de l’enquête sur l’explosion d’une raffinerie pétrolière texane de la compagnie BP (15 morts, 180 blessés) : « plus l’enquête avançait et plus nous étions terrifiés de découvrir qu’une telle culture puisse exister chez BP », une culture financière qui s’intéresse peu à la sécurité des hommes.
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