La réforme des universités françaises, semble en partie due à leur mauvais classement international. On se demande ce qu’il y a derrière ces classements. Et on ne trouve pas grand-chose. Et dans ce que l’on trouve, il y a quelques effets pervers ridicules (Le syndrome de Shanghai, La recherche à l'épreuve des chiffres).
Rousseau aurait été surpris (Discours sur la science et les arts) : Il n’a point fallu de maîtres à ceux que la nature destinait à faire des disciples. Comment les plus grands scientifiques auraient-ils pu être évalués par leurs « pairs » puisqu’ils n’en avaient pas ? ça n’a pas beaucoup changé depuis l’époque de Newton et de Descartes : Pasteur, Freud, Bateson, Durkheim… Il semble que ce soit partout une règle : les innovateurs viennent d’où on ne les attend pas…
Le plus étrange est peut-être d’avoir réussi à classer quelque chose que l’on ne sait pas définir : qu’est-ce qu’un « bon » chercheur ou une « bonne » université ?
À la question : qu’est-ce que l’intelligence, Alfred Binet aurait répondu : c’est ce que mesure mon test. Comme lui nous définissons des indicateurs pour ne pas avoir à comprendre ce qu’ils mesurent ?
Sur l’innovation dans l’entreprise : UTTERBACK, James M., Mastering the Dynamics of Innovation, Harvard Business School Press, 1994.
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