Un expert américain voit un paradoxe dans le fait que les robots français, « pays socialiste », cherchent à remplacer l’homme (ce qui les rend complexes et fragiles). Je soupçonne que c’est une question de conduite du changement :
- Je me souviens d’une émission de la BBC, je crois, où l’on parlait des ouvrières de l’industrie de l’armement anglaise qui, bien que mises au chômage par la fin de la guerre, ne voulaient pas d'un emploi de domestique, d’où une pénurie de bonnes, qui enrageait la haute société et lui faisait maudire la paresse de la classe ouvrière. Je crois que ce qui rend folle la droite, c’est que nous ne voulions pas faire ce qui est en son intérêt.
- Si j’en crois France Culture, ce qu’il y a de plus important pour la gauche, ce sont les sans-papiers. J’entends rarement parler de chômage ou de SDF, sauf quand, pour ces derniers, il s’agit de les placer dans des logements inoccupés. Le Français, lui, a peur du chômage et ne veut pas qu’on lui confisque sa propriété. Ce qui fait penser au bel esprit de gauche, avec un délicieux frisson d'angoisse, qu’il est le dernier des justes entouré de fascistes.
Imaginons que l’on arrive à donner au Français ce qu’il demande - une existence prévisible, où il n’est plus un pion (autrement dit, la situation de notre élite), ne travaillerait-il pas avec bonne volonté, et ne serait-il pas plus hospitalier aux étrangers en détresse ? Tout le monde ne s’en trouverait-il pas bien ?
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