Quand j’ai commencé ce blog, je disais que la crise venait d’un excès d’individualisme de la société, incapable d’amortir des chocs inévitables. Dernières idées sur le sujet :
- Au fond, Malthus ne peut qu’avoir raison : quand une société ne parle que de croissance, il ne peut qu’y avoir des crises. Croissance signifie augmentation exponentielle, or tout a des limites. On ne peut donc que les atteindre. Ce qui contraint à des ajustements périodiques.
- D’ailleurs ces limites ne sont pas que celles de la nature : la crise actuelle est en grande partie due à une croissance incontrôlée du secteur financier. De même, l’expansion du secteur médical semble en passe de déséquilibrer l’économie américaine.
- L’apparition de ces facteurs de crise fait penser à la théorie du chaos : une cause microscopique a une conséquence macroscopique. Elle fait aussi penser à ce qui se passe lors d’une révolution : la disparition d’un pouvoir laisse la place à l’émergence de tels phénomènes. La créativité occidentale, nécessaire à l'économie, viendrait-elle d’un défaut d’encadrement social ?
- Mes derniers billets montrent que les gouvernements sont incapables de réformer la société, il leur manque un savoir faire de conduite du changement (élémentaire ?), du coup ils empruntent la pente de moindre résistance qui rend inévitable un ajustement dans la douleur.
Compléments :
- Un de mes premiers billets sur la crise : où l'on voit que mes capacités à la prospective sont limitées (par contre, je ne renie pas la modélisation des causes de crise).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire