Athènes devient une démocratie et sort de l’anonymat au
moment de la guerre contre les Mèdes dans laquelle elle s’illustre. Elle jouit
alors d’un grand prestige. Et elle conquiert un empire, dont elle vit. Mais les
conditions qu’elle impose à ses colonies leur deviennent insupportables.
Démarre alors la guerre du Péloponnèse, que Périclès croit gagner rapidement.
Elle dure 25 ans. Athènes est vaincue. L’empire perdu, Athènes va chercher à
devenir une puissance économique. Comme l’Angleterre moderne elle ne semble pas
avoir voulu y parvenir à la sueur du front de ses citoyens. Elle a cherché, au
contraire, à attirer des « métèques », à qui elle louait ses mines et
ses esclaves, et offrait, probablement comme la City moderne, un environnement
bien adapté aux affaires. A-t-elle voulu vivre des rentes accumulées par l’empire ?
Embellie de courte durée. Elle est vite déchirée par des querelles fratricides.
Puis arrivent Philippe de Macédoine et Alexandre. Ils conquièrent la Grèce.
Athènes livrera une dernière bataille à Antipatros, général d’Alexandre qui
s’est emparé de cette partie de son héritage. Mais elle est défaite. Elle
deviendra bientôt une dépendance de Rome.
Difficile de savoir comment fonctionnait la démocratie
athénienne. Comme le dit Hannah Arendt, l’Athénien se définissait avant tout
comme un citoyen. Mais il y avait peu de citoyens et beaucoup d’esclaves. Et,
parmi ces citoyens, beaucoup de pauvres. Des pauvres des villes et des champs,
ces derniers participant de moins en moins à la vie de la cité, au fur et à
mesure de son histoire. Les hommes politiques ne venaient pas de leurs rangs,
ils n’avaient pas l’éducation nécessaire. Mais ils semblent avoir eu un poids
important dans les décisions de la cité. En particulier, ils avaient intérêt à
la guerre et à l'empire. Ils avaient besoin de revenus.
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