vendredi 19 avril 2013

L’administration des impôts et le changement en France

Semaine dernière. Impôts annuels du Cabinet Faurie. A payer avant lundi. Mon comptable découvre que je dois faire l’opération par Internet. Je règle déjà ma TVA comme cela, mais les impôts, c’est spécial, il faut que je fasse une nouvelle demande. Je dépose cette demande, mercredi, directement à la perception. On m’a dit qu’elle serait prise en compte dans les 48h. Samedi, la ligne de déclaration de l’IS apparaît dans mon « espace abonné ». Mais elle ne fonctionne pas. Il faut faire un virement direct. Un versement par Internet devrait convenir. Mais mon mot de passe ne va plus. J’en demande un nouveau à mon agence bancaire, qui, heureusement, est ouverte. Mais voilà que le système ne veut pas du RIB des impôts. Apparemment, il y a eu un changement de norme. Nouveau passage à l’agence. Elle a un moyen pour saisir le dit RIB, sans passer par les nouvelles conventions. Sur quoi je vais déposer à la perception la copie de ma déclaration, que m’a envoyée mon comptable, avec un mot d’explication.

Je pense que les choses ne se seraient pas passées ainsi en Allemagne. Le contribuable Faurie n’aurait pas tremblé devant le bon plaisir d’une administration toute puissante. Il lui aurait dit que ce n’était pas à lui de s’adapter à elle, mais que les sociétés ont des règles, et qu’elle doit les suivre.

On voit surtout ici, dans la banque et aux impôts, ce qu’est un changement à la française. Probablement, une décision prise en trente secondes par un important personnage. Sans aucun souci de détails pratique ou d'une quelconque responsabilité vis-à-vis du citoyen ou du client. Il en résulte un système dysfonctionnel par nature. Le grouillot, informaticien, fonctionnaire, banquier ou contribuable est contraint à l’exploit pour le faire marcher. 

2 commentaires:

Unknown a dit…

j'avais eu un pb de ce type il y a longtemps au début des déclarations internet au moment de la signer.

le SAV me faisait toujours une réponse "langue de bois" et la date limite arrivait

Je suis alors passé par mon réseau et eu un contact avec le bon interlocuteur informaticien ; il s'agissait d'une MAJ Java à charger, incident parfaitement connu du SI mais pas répercuté au niveau de la hot-line

c'est ca le mal francais : combien n'ont pas pu déclarer électroniquement ?

Christophe Faurie a dit…

Il me semble que c'est plus une question d'organisation que d'hommes.
A chaque fois que j'ai eu un problème avec le SI des impôts, j'ai été dépanné par des gens très efficaces, et plutôt dévoués. J'ai trouvé d'ailleurs leurs services bien plus compétents que ceux des opérateurs, par exemple.
La France c'est du mal conçu secouru par des pompiers...