mercredi 3 avril 2013

Le Français et l’entrepreneuriat

Qui a dit que le Français ne prenait pas de risques ? Depuis quelques temps, je découvre une France inconnue. Celle du petit entrepreneur. Tout y est différent de ce que nous disent les journaux et autres prêtres salariés de l'esprit d'entreprise.

L’entrepreneur français saute dans le vide sans filet. Il peut passer des années à mettre au point une machine industrielle, sans même se poser la question de comment il va la commercialiser. Il est obsédé par une idée.  Mais il parvient à survivre, sans chiffre d’affaires ! Grâce aux aides de l’Etat, qu’il est extraordinairement doué pour trouver ! De ce fait, il n’a jamais les moyens de mettre au point sa découverte, il avance en bricolant. Et il finit par s’épuiser à la tâche.

Cela me semble signifier deux choses :
  1. Cet entrepreneuriat misérable absorbe les ressources de l’Etat pour rien, nous avons besoin d’un dispositif de sélection, qui liquide rapidement ce qui n’a pas d’avenir, et, au contraire, donne les moyens de se développer à ce qui en a ; 
  2. l’entrepreneur doit être équipé de collaborateurs qui sachent construire et appliquer un plan de développement rationnel. 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, la France du "concours Lépine" est riche d'inventeurs centrés sur des innovations produits intéressantes mais qui ne pensent ni à protéger leurs inventions ni à se positionner commercialement, sauf à croiser des escrocs qui terminent leur belle histoire ...
Bertrand

Christophe Faurie a dit…

Effectivement, je n'avais pas pensé au concours Lépine. Il semble bien résumer notre approche de l'entreprise.
D'ailleurs je viens voir passer un mail "d'osons la France" qui explique que nous avons, finalement, beaucoup d'entrepreneurs. Quant à leur motivation : "Ce qui les motive ? A 84%, le goût d'entreprendre et la volonté de s'épanouir. Les motivations financières ne sont, elles, avancées que par 15% de ces créateurs."