les français sont des champions du monde, on sait tout fabriquer en France, on a des bons ingénieurs, des bon patrons, des bons ouvriers, une productivité (horaire) exceptionnelle, etc. D’où le corollaire : si nous sommes si bons mais que le pays va si mal (à ses finances, ses entreprises, son moral, son éducation, etc.) c’est que nous vivons dans un système moins bon qu’ailleurs. Or, on commence toujours par nous rabâcher que notre système est le meilleur du monde et que tout le monde nous l’envie, ce qui est faux. (injonction paradoxale ?)La France est-elle dysfonctionnelle ? Ce blog répond, depuis un bon bout de temps : oui. Elle a été conçue pour cela. Et cela remonte à loin. Montesquieu fait du blocage la condition de la liberté. Car, lorsqu'il n'y a plus blocage, il n'y plus de frein à l'oppression. Et c'est ce que l'on a vu. Lorsque les dirigeants de FT ou du Crédit Lyonnais sont parvenus à paralyser les mécanismes de contrôle de leur pouvoir, ils ont conduit leurs entreprises à la faillite. (Faillite que la France continue à payer.)
Conclusion : arrêtons d'invoquer nos dysfonctions comme un frein à l'action. Le système France ne fonctionne, comme le dit encore Montesquieu, que lorsque tout le monde est d'accord pour aller dans la même direction. C'est ce qui est arrivé pendant les 30 Glorieuses, d'ailleurs. Bref, 1) nous devons nous persuader que nous sommes tous dans le même bateau, et que nous ne pourrons rien faire sans les autres ; 2) nous devons comprendre à quelle condition ils sont prêts à ramer, et leur faire entendre les nôtres.
(PS. La stratégie de la si admirée Allemagne est "la conduite dans le brouillard". Si l'Allemagne est efficace, c'est parce qu'elle prend le temps de la réflexion. Et elle le fait parce qu'elle n'est que contre-pouvoirs.)
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