De Dieudonné aux négociations de libre échange avec les USA,
en passant par les réformes libérales du gouvernement ou sa politique africaine,
chaque événement nous prend par surprise et nous laisse sans voix. La France ne pense pas. Ce vide est
extraordinairement étrange.
De Gaulle est coupable. Il a fait de la France une monarchie. En montant à l’envers la République. Alors que le législatif devrait
formuler les besoins de la nation et l’exécutif appliquer ses lois, c’est le contraire qui se produit. L'exécutif est supposé recevoir ses lumières du ciel. Ce qui est invraisemblable
lorsque l’on y réfléchit bien.
Bien sûr, notre Général avait des circonstances atténuantes. Il
a été appelé en 58 pour sortir la France d'une guerre fratricide. Et il a voulu mettre fin aux instabilités de la République. Car, alors, la chambre était le
terrain de vrais débats. Mais, ils pouvaient être si violents qu’ils
conduisaient souvent à une issue fatale. La IIIème République me semble
curieusement ressembler à l’Italie moderne.
Que manque-t-il à la France ? Le désir de consensus allemand ? L'Allemand débat, mais il est convaincu qu'il ne peut rien faire sans l’autre. A l’origine de tout cela, il y a peut-être le mot ami…
(C’est peut-être pour cela qu’il n’y a pas de conduite du
changement dans les pays nordiques. On cherche d’abord à se raccrocher à une
méthode, qui va faire consensus. Et ensuite, on l’applique, sans moufeter.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire