"L’arrogance méritocratique des élites formatées sur le même modèle fait aujourd’hui l’objet de critiques nombreuses dans les démocraties occidentales. Comme le souligne le professeur de philosophie politique à Harvard, Michael J. Sandel, dans son dernier livre La Tyrannie du mérite, le ressentiment des classes moyennes, comme des petits patrons, à l’égard des élites, ministres et dirigeants de multinationales, est alimenté par l’idéologie de la méritocratie. Ces gagnants de la globalisation se sont mis à croire que leur réussite était le fruit de leur seul travail, que ce qu’ils gagnaient était à la mesure de leur mérite mesuré par leur diplôme." (Article.)
"Elite" est devenu un terme de dérision. Mais, peut-on se passer "d'élite" ?
Qu'est-ce qu'une "élite" ? Comme aujourd'hui, n'est-ce pas quelqu'un qui veut justifier ses privilèges par des dons sur humains ? En France, une idée est solidement ancrée : on naît homme. Autrement dit, on naît supérieur ou inférieur. Jadis, l'ancêtre faisait l'homme, à la Révolution, on a décidé que chaque nouveau né aurait sa chance, et que ce serait à l'Education nationale, système de test et non d'instruction, de trier le bon grain.
Une autre façon de voir les choses est celle de Sartre (qui la trouvait certainement meilleure pour nous que pour lui) : on devient homme. C'est le modèle du "sage" ou du "trésor vivant". Une vie est expérience, transformation et apprentissage, "usage et raison". Et, surtout ?, le maçon et le PDG se voient au pied du mur.
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