Internat d'excellence. Je découvre cela grâce à France Stratégie. On aurait fini par comprendre que si l'on ne veut pas que la réussite scolaire soit parfaitement corrélée à la catégorie socio professionnelle (ce qui serait le cas), il faut changer l'école. On a donc testé, et évalué, l'internat (école de Sourdun). Par une approche scientifique : on a tiré au hasard les élèves qui allaient y être formés. Résultat ? Première année, c'est le choc. Les élèves sont malheureux. Pas d'écarts de résultats. Seconde année, ça décolle. Les écarts entre les deux groupes sont colossaux ! Et ça se poursuit. Apparemment, vers les filières "les plus sélectives", et les écoles d'élite.
Mais tout n'est peut-être pas aussi simple. Il y a beaucoup d'inhomogénéité dans les résultats. Il semble que les "légèrement meilleurs", qui auraient été perdus dans la masse, sans cela, sont ceux qui profitent démesurément de l'expérience. De même, il est possible que le regard de l'enseignant change : et s'il n'enseignait pas comme il le fait dans le circuit ordinaire ?
Voilà qui mériterait réflexion. N'est-on pas en train de redécouvrir l'école de la 3ème République ? Ne redécouvre-t-on pas, aussi, que c'est l'enseignant qui révèle le potentiel, et que ce potentiel est uniformément réparti dans la population ? Mais, les élèves qui n'ont pas le potentiel d'être des bêtes à concours, sont-ils des sous hommes, où ont-ils des talents que l'on ne sait pas détecter ? Et, d'ailleurs, compte-tenu du bilan désastreux de notre "élite", que révèle l'épidémie, a-t-on réellement besoin de sur hommes ?
(Article, qui semble confirmer que l'on a retrouvé la formule de l'enseignement "d'avant".)
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