Le film "la gifle", sujet d'une discussion philosophique, chez France Culture. (Démocratisons la philosophie ?) Est invitée une personne qui est présentée comme une spécialiste du cinéma, une autorité.
Je pense qu'à l'époque du film, le public s'y est reconnu. Conflit de générations. D'un côté, un père divorcé tente d'élever sa fille. De l'autre, celle-ci aspire à la liberté. Dans la scène de la gifle, Isabelle Adjani fait un numéro d'hystérie dont elle a le secret, et Lino Ventura est le Français ordinaire, muré dans ses principes, qui absorbe l'adversité, jusqu'à ce qu'il ne parvienne plus à se contrôler.
La dite "spécialiste" ne semble pas savoir qui est Lino Ventura. Et ne pas connaître tellement mieux Isabelle Adjani. Lino Ventura, selon elle, est une brute préhistorique (un lutteur ? un catcheur ?) qui frappe et projette "à un mètre" un être sans défense. Un traquenard monté par le réalisateur.
Problème de notre temps ? L'intellectuel a pris le pouvoir est croit pouvoir dire n'importe quoi ? En cela est-il différent de celui qu'il considère comme un "pauvre type" et qui dit, lui aussi, ce qui lui passe par la tête ? Et si c'était le débat contradictoire qui rendait intelligent, et pas les diplômes ?
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