lundi 4 octobre 2021

Nation building

Les Anglo-saxons ont un terme pour tout. "Nation building" est ce qu'ils n'ont pas fait en Afghanistan. Ils s'en sont mordu les doigts. 

Et si "nation building" était ce dont avaient besoin les pays en développement, pour sortir du chaos qui est leur sort ? De quoi s'agit-il ? 

Déjà le terme de "nation" n'a rien de naturel. C'est quelque-chose qui a émergé de l'histoire occidentale. Ce n'est pas une structure sociale qui va de soi. Les cultures africaines actuelles paraissent tribales, par exemple. Ce qui n'est pas compatible avec la notion de nation. D'ailleurs, même en Occident la nation ne va pas de soi : la Corse rêve de faire sécession, ainsi que l'Ecosse ou la Catalogne. Premier problème à résoudre. 

Ensuite, que l'on le veuille ou non, il y a une règle du jeu mondiale, qui, faute d'un meilleur terme, est celle du "marché globalisé". Chaque nation, pour y tenir sa place, doit "produire de la valeur ajoutée". C'est à dire transformer des ressources naturelles en des biens et services complexes. C'est le Produit Intérieur Brut. Les moins habiles à ce jeu se font exploiter par les autres, et sombrent dans le crime et la misère. 

La Chine a particulièrement bien réussi cet exercice. Elle a échangé sa main d'oeuvre, sans droits de l'homme, contre des transferts de technologie, jusqu'à devenir autonome (ou estimer l'être). Seulement, elle avait un avantage : elle était une nation. 

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