mardi 12 octobre 2021

The house of mirth


Haute société de l'Est américain, au début du vingtième siècle. La noblesse qui a fondé la nation, encore européenne, se mélange aux nouveaux riches, sans éducation. Division des tâches : l'homme gagne la fortune, la femme le dépense dans une suite sans fin de fêtes somptuaires. C'est la "leisure class".

Comme en Europe, les nobles pauvres servent de chaperons aux parvenus-gentilshommes. 

Lili Bart est l'un de ces pauvres. Elle est extraordinairement belle et distinguée, et a une éducation parfaite. Le maintien de son statut de décoration lui demande des frais au dessus de ses moyens. Elle n'a qu'une possibilité de rester en vie : épouser un milliardaire. Malheureusement, en dépit d'un art irrésistible, à chaque fois qu'elle est sur le point de faire une prise, elle a un haut le coeur. 

Il n'est pas possible d'être droit dans une société qui ne l'est pas. Morale de ce roman ?

Les livres écrits par les femmes sont le miroir de ceux des hommes. Le mâle est un pantin, la femme à tous les pouvoirs. Mais, la société féminine est à la fois bien plus civilisée et bien plus terrifiante que son équivalent masculin. Car, on s'y bat tout autant, voire bien plus, mais les conflits ne s'achèvent pas à coups de poings, ils cherchent l'annihilation non du corps de l'autre, mais de son âme, et ce par manipulation des forces sociales. Tout le mécanisme de la perversion narcissique. 

Là aussi, il y a un homme idéal. Mais, comme son équivalent féminin, il est sans consistance. 

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