Décidément, cela va mal en Angleterre. Après les augmentations du prix du gaz, les pompes sans essence, par manque de chauffeurs, maintenant, ce sont les éleveurs de porcs qui doivent tuer leurs bêtes, par ce que les abattoirs ne fonctionnent plus. Eux aussi étaient dépendants de la main d'oeuvre à bas coût d'Europe de l'Est.
Cela fait penser à Michael Porter : la « bonne » logique de l’économie est le gain de productivité : on compense les hausses de salaire par des gains de productivité par innovation, et on augmente les salaires en échange d’une augmentation de qualification que demande l’innovation. Grâce à l’innovation, on produit de plus en plus, avec les mêmes, ce qui conduit à une augmentation du niveau de vie.
Les Anglais auraient-ils fait tout le contraire ? Au lieu d’innover, ils ont laissé se dégrader les conditions de travail et de compétitivité de leurs entreprises, en faisant appel à de la main d’oeuvre à bas coût, qui, nullement exploitée, jouait sur le différentiel de niveau de vie entre l’Angleterre et leur pays (une variante des délocalisations) ? Années folles ?
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