"Siffler la fin de la récréation", voici ce que l'on lisait dans la presse anglo-saxonne, puis que l'on a dit en France. On en comprend peut-être aujourd'hui la signification.
On a donné au peuple ce qu'il demandait, à commencer par des diplômes. Ces diplômes ne menaient souvent à rien, mais l'ont rendu exigeant. Pénurie de main d'oeuvre. On a payé le chômage. On a délocalisé le travail que l'on ne faisait plus. Et les diplômes qui avaient encore de la valeur ont été acquis par une toute petite partie de la société, qui s'est baptisée, de ce fait, "méritocratie".
Le tour de passe passe ayant réussi, la méritocratie a décidé qu'il fallait remettre le peuple à sa place, de petit personnel à son service. Fin de la récréation. A nous la France de Dickens.
Des coupables ? Ou simple conséquence du principe d'individualisme post 68 ? Chacun a profité de la situation que lui donnait la société. Ceux qui étaient en haut ont gagné. Les "grands commis de l'Etat" ont mis l'Etat à leur disposition. Oligarques. Pas de quoi se vanter, mais il ne pouvait que difficilement en être autrement.
Seulement cette situation n'est plus durable. Le gilets jaunes le rappellent tous les jours. Ainsi que l'émergence d'une pensée "populiste". Il faut, effectivement, remettre tout le monde au travail, mais en créant les conditions pour que chacun soit à la hauteur de ses ambitions.
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