lundi 21 mars 2022

Occident : on ne change pas une équipe qui perd

La semaine dernière, une émission de Christine Okrent parlait de sanctions et d'Ukraine. Il en ressortait que le soutien à l'un ou l'autre camp en conflit était aligné sur l'intérêt à court terme des pays. Celui qui ne peut se passer de la potasse russe soutient la Russie. 

"Guerre froide acte II" ? L'Occident croyait avoir gagné l'acte I, mais s'était mis le doigt dans l'oeil. Probablement parce qu'il a été rattrapé par ses mauvais démons, qui l'ont rendu odieux. 

De manière intéressante, il semble, brutalement, chercher à se faire des amis parmi ses ennemis, Iran, Turquie, Venezuela... 

Que devrait-il faire s'il voulait définitivement convertir le monde à sa cause ? Probablement apprendre de ses erreurs. Les USA, partout, ont appuyé des dictatures. 

Peut-être n'ont-ils pas compris le succès du plan Marshall ? Pour transformer un pays, il faut, comme les nations européennes, qu'il présente des conditions favorables. Max Weber disait qu'une forme de "culture" (au sens anthropologique du terme) est nécessaire au capitalisme. 

Cette culture n'est, peut-être, pas nécessairement le protestantisme des thèses de Weber. Comme l'ont fait les Chinois, les Japonais, et les Asiatiques d'une manière générale, il faut chercher dans sa culture ce qui permet de vivre en mode capitaliste, sans y perdre son âme. 

La véritable aide que peut apporter l'Occident est probablement là : fournir les conditions de l'adaptation à ce qui est peut-être bien un nouvel ordre mondial. Ordre pas tant capitaliste ou démocratique que manifestation d'un plus haut degré de "civilisation", faute de meilleur mot. 

(Ces conditions sont ce qu'Edgar Schein appelle "Process consultation".)

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