L'humanité va à sa perte. On ne peut pas produire toujours plus, nous dit-on. D'ailleurs, le capitalisme, lucre et matérialisme, est contre nature. Et si ce bon sens se trompait ? Et si les voix de la complexité étaient incompréhensibles ?
Il y a quelques décennies, la préoccupation existentielle de l'humanité était la crise. Le propre du capitalisme, c'est la crise. Celle de 29 est à l'origine d'une guerre qui aurait pu rayer l'humanité de la surface du globe. M.Poutine ne serait pas si aigri, si la Russie n'avait pas subi une crise terrible, qui a réduit de 6 ans l'espérance de vie de sa population. (Si vous voulez savoir pourquoi un pays hait l'Occident, cherchez la crise.)
Mais les choses ne sont jamais si simples... Parce qu'elle détruit l'économie, la crise crée des "start up". Ce qui est, qui sait ?, une nécessité. Et l'humanité vient d'innover en termes de crise :
- La transition climatique est une crise artificielle. L'humanité se saborde sans contrainte immédiate.
- Les crises covidienne et ukrainienne sont traitées par la solidarité. Et une solidarité qui cherche à renforcer les faibles, à leur laisser une seconde chance. (Anti Darwin ?)
D'où la ruse de la complexité dont je parle en introduction. Il semble que, à moins d'un désastre, l'humanité ne va plus faire qu'un bloc. Mais cette unicité signifie la fin de l'innovation, le repli sur soi, la décadence, et, finalement, l'incapacité à résister au moindre accident naturel.
Or, si l'on en croit les spécialistes des réseaux, et peut-être aussi l'observation quotidienne, c'est l'expérience de la petite crise qui les rend de plus en plus résistants à la grande crise. C'est la théorie Antifragile de Nassim Taleb. Une société en crise permanente, sans, pour autant, qu'elle se fasse aux détriments des individus, serait extraordinairement résiliente.
(A noter que l'on a là un modèle proche de ce qu'a imaginé Kant, qui, lui, voit la résilience par le conflit. Vers la paix perpétuelle.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire