jeudi 9 janvier 2020

"Droits de l'hommisme" expliqués ?

Comme moi, France Culture s'interrogeait sur le curieux succès de l'expression "droit de l'hommisme". Création du FN, elle est maintenant employée par un grand nombre de gens "respectables". Débat entre personnes de convictions divergentes. Quelques remarques m'ont frappées :
  • "Droit" est entré dans le vocabulaire de la revendication. Autrement dit, lorsque l'on revendique quelque chose, on formule sa demande sous la forme d'un "droit". En conséquence, si l'on peut qualifier n'importe quoi de droit, les "droits de l'homme" ne sont plus que banalité insignifiante. 
  • "Universels". Les droits de l'homme sont universels, disait un intervenant. Toutes les nations les ont signés. En conséquence, si l'on peut argumenter que quelque chose ressortit aux "droits de l'homme", tout le monde doit l'appliquer sans discuter. 
  • "Genre". La question du genre serait au coeur du sujet. La théorie du genre conduit à une redéfinition de l'organisation de la société. C'est donc un changement social, qui ne dit pas son nom, et qui ne peut pas être imposé sans discussion (d'autant qu'en allant contre la différenciation naturelle des sexes, il n'a pas que des avantages).
  • "Politique". Justement, les sociétés ne parviennent plus à se gouverner, parce qu'elles ne parviennent plus à concevoir un projet politique, global. Les "droits de l'homme" ne sont pas suffisants pour organiser une société. Surtout, en insistant essentiellement sur la dimension individuelle de l'existence, ils empêchent l'homme de se préoccuper de sa dimension sociale. 
L'animateur parlait aussi de "perte d'enthousiasme". Les droits de l'homme ne font plus vibrer personne.

Ce qu'il en ressort est que, dans la confusion qui résulte d'un emploi excessif de l'argument des droits de l'homme, on ne sait plus à quoi ils correspondent. Ce n'est peut être pas tant un problème d'enthousiasme que d'indignation...

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