Curieusement ce film me rappelle mon commentaire de Welcome :
Une fois de plus, on y voit la rencontre d’un intello, vain et plein de préjugés de caste, et d’un être fruste dont la vie est passion, mais qui ne sait pas l’exprimer, d’où mépris du premier.
J’en viens à m’interroger sur la récurrence de ce thème dans la culture française et dans sa formalisation par Rousseau, qui montre que toute la sophistication de notre époque n’a pour résultat que de faire de nous des intellos ou des bobos, c'est-à-dire de corrompre « l’état de nature », qui est naturellement le nôtre.
Compléments :
- L’ethnologue américain Clifford Geertz croit d’ailleurs que l’œuvre de Claude Lévi-Strauss était inspirée par l’idéologie de l’état de nature rousseauiste et que La pensée sauvage en était l’expression. (Geertz, Clifford, The Interpretation of Cultures, Basic Books, 2000.)
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