Keiichiro Kobayashi (Why we need a new macroeconomic paradigm), un économiste japonais, s’en prend à Paul Krugman à peu près dans les mêmes termes que moi, me semble-t-il (Prochain système économique) :
- L’Amérique et l’Europe suivent le mauvais exemple du Japon : si elles n’éliminent pas les actifs toxiques de leurs banques (éventuellement par nationalisation), et si elles n’essaient pas de renflouer les surendettés, l’économie ne repartira pas avant des décennies.
- Si l’on utilise la théorie de Keynes c’est parce qu’on n’a pas mieux ; qu’on espère qu’elle va marcher. Il propose de la faire évoluer en ajoutant à ses modélisations les intermédiaires financiers qu’elle ignore magnifiquement.
C’est là où s’arrête notre accord : on ne dirige pas le monde par modélisation. Ce qui a fait qu’il n’y a pas eu nationalisation est la culture américaine, au moins celle de l’élite dirigeante.
- La culture anglo-saxonne aurait permis un nettoyage rapide par mise en faillite, mais l’effondrement global du système financier américain était probablement un risque inacceptable, d’autant plus que s'il s’était relevé, il y aurait eu d’énormes consolidations, il aurait donc été encore plus dangereux.
- Idem pour les surendettés : l'Américain veut que l'on paie pour ses fautes.
Compléments :
- Le ministère Paulson a essayé d’acheter leurs actifs toxiques aux banques, mais n’a pas réussi à trouver une formule acceptable : Chronique d’une crise annoncée.
- Sur le mauvais exemple du Japon et le bon exemple Suédois : Crise aux USA : décodage.
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