- Ce qui doit être premier : prise de conscience que l’entreprise appartient à un écosystème (de « parties prenantes »), sans lequel elle ne peut pas vivre, et que cet écosystème va crever. Si l’idée de la RSE n’est pas suscitée par l’anxiété de survie de l’entreprise, elle n’a aucune chance d’être autre chose que la charte d’éthique d’ENRON.
- La première durabilité qu’il faut assurer alors est celle de cet écosystème. Et cela passe par la reconstruction des « interrelations entre parties prenantes ». Principe central : coopérer et non exploiter le plus faible (pratique actuelle). Une fois que l’écosystème fonctionne correctement il peut s’occuper de régler les questions que l’on associe aujourd’hui au développement durable, par exemple « empreinte carbone » ou « discrimination ».
Compléments :
- 2 erreurs sont commises : les entreprises utilisent la RSE comme de la poudre aux yeux ; les activistes veulent nous imposer d’être responsables par la force !
- Iso 26000 : esprit, mise en œuvre.
2 commentaires:
Votre approche me fait penser au très intéressant article de Michael Porter publié dans le HBR de janvier février 2011
https://archive.harvardbusiness.org/cla/web/pl/product.seam?c=8062&i=8064&cs=1b64dfac8e4d2ef4da5976b5665c5540
L'idée de M.Porter est de proposer un nouveau paradigme pour réfuter l'idée systématique de la création de valeur pour l'actionnaire. Dans ce cadre, il s'agit non plus de faire de la RSE pour la RSE, mais de remplacer les parties prenantes au coeur même de l'idée d'entreprise.
Et surtout, Porter affirme que cette démarche permet in fine d'être plus performant, pour tous. Ce n'est donc pas de l'éthique pour le principe, mais bien un moyen pour l'entreprise de faire ce pour quoi elle existe.
Merci pour ce très intéressant éclairage.
Il semble bien que l'état actuel de ma réflexion rejoigne les idées de M.Porter.
En particulier, je crois que "durable" est à prendre au sens premier du terme. C'est à dire, rendre durable l'entreprise. Dans ces conditions, il me paraît évident qu'il coûte moins cher de faire durable que pas durable... Et même que la question ne devrait pas se poser.
Moins théoriquement, la mission que j'ai menée sur le sujet montre que lorsqu'on adopte l'approche RSE (ISO 26000), on est amené à faire un exercice qui fait apparaître des opportunités que l'on n'avait pas vues jusque-là, et qui peuvent transformer du tout au tout l'avenir de l'entreprise.
En outre la stratégie qui en découle permet de guider les décisions quotidiennes et de leur éviter le court-termisme.
Je vais lire l'article de M.Porter.
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