Hier France Culture parlait de sécheresse et de ses conséquences.Les paysans auraient choisi des cultures qui consomment beaucoup d’eau (maïs), ils épuiseraient la nappe phréatique, l’État les encouragerait en subventionnant les installations de pompage. Résultat : le problème empire et on parlerait (?) d’un impôt sécheresse.
Ce qui m’a semblé un exemple impeccable d’attitude perverse au changement, exprimée avec force et répétition par la dynamique des systèmes.
- Le propre des organisations c’est l’homéostasie. Le paysan ne sait pas faire autrement que consommer beaucoup d’eau. Il s’entête dans l’erreur.
- Un changement vertueux (implanter des cultures et une irrigation qui consomme peu d’eau) demande une coordination des acteurs « par en haut ». Ce qui légitime l’État ou un mécanisme équivalent (et met en déroute la « main invisible » du marché).
- Mais l’État trouve plus confortable de faire ce que demande le peuple que de lui expliquer qu’il y a une autre façon, vertueuse celle-ci, de procéder ? Le professeur Cialdini expliquerait certainement cette observation parce que l'homme cherche à ménager son intellect, à ne pas penser du tout.
Compléments :
- En fait, Mme Kosciusko-Morizet annonce qu’il va falloir trouver un moyen de réduire de 20% la consommation d’eau paysanne. Curieusement, le chroniqueur de France Culture, au lieu de se réjouir de cette courageuse déclaration, l’a utilisée pour dénoncer l’inefficacité du gouvernement, qui aurait dû agir plus tôt…
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