mercredi 30 octobre 2019

Le changement par le périphérique

Soit une entreprise en difficulté...
Si l’on utilisait un livre de cours de management pour analyser sa situation, on conclurait que tout y marche en dépit du bon sens. D’où le sentiment de dépression que j’ai eu en lisant La voie, le livre d'Edgar Morin, qui parle de l'état de la planète. Or, l’entreprise se transforme. D’un seul coup, tout fonctionne.

Ce qu'Edgar Morin nomme « eros » joue un rôle critique dans le changement. L’entreprise a « envie » de changer. Et alors sa « tête collective » se met en fonctionnement, et rien ne lui résiste.

Il existe une technique pour déclencher cet effet : le « projet périphérique » (je parle aussi de « la méthode du vaccin »). On commence petit. On attaque un problème « insoluble ». Lorsqu’il est résolu, tout le monde en parle.

Spontanément l’organisation révèle ses inquiétudes. Elle a retrouvé l’espoir. Elle, qui se croyait condamnée par des vices si honteux qu’elle les cachait dans son inconscient, découvre qu’elle a des qualités, immenses. Elle ne trouve pas là la solution toute cuite à ses difficultés, mais la force de les aborder.