Le moi comme construction sociale.
Tout se passe comme si l’homme en société jouait un rôle, cherchait à « soutenir la définition d’une situation », et que chaque membre de la pièce l’aidait à réussir, quitte, une fois que l’on s’est séparés, à vider la tension accumulée par cet exercice en se moquant de l’autre. Deux lieux importants : l’avant scène où l’on joue le jeu et l’arrière scène où l’on se laisse aller.
Un classique de la psychologie, surprenant : que veut dire jouer un rôle ?
Jouons nous toujours un rôle ? Jouons-nous un rôle parce que nous avons quelque-chose à cacher (d’où la tension de la rencontre) ? Le rôle n'est-il pas, avant tout quelque-chose d'utile, un moyen de savoir ce que l’on peut attendre de quelqu’un sans le connaître (médecin, policier, boulanger, etc.) ? Une rencontre en société est-elle seulement une pièce dans laquelle rien ne peut être dévoilé ?...
Peut-être y a-t-il différentes situations dans la vie. Des situations à rôles, et des situations sans rôles. Il y a la question du donneur d'aide, dont parle Edgar Schein : on se révèle au donneur d'aide. On ne joue pas de rôle. Ou peut-être qu'il y a des gens à rôles, et d'autres qui n'ont pas besoin d'en jouer un. J'entendais Jack Lang parler de sa vie. Il disait avoir toujours fait ce qu'il avait voulu, en particulier avec F.Mitterrand. Je me demande si ce n'est pas ce que cherchait à révéler l'éducation antique : le caractère. Un homme qui a trouvé ce qu'il est n'a plus besoin de jouer un rôle. Il sait comment se comporter dans n'importe quelle situation.
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