Les navires modernes sont pleins de capteurs. Ils envoient des milliers de données, toutes les quelques minutes, aux satellites qui les expédient à l'armateur.
Un manager demande à un subordonné, un ancien officier mécanicien qui, depuis deux décennies, est l'homme qui intervient partout dans le monde pour régler les imbroglios dans laquelle son métier fourre sa société, d'utiliser ces masses de "data" pour améliorer la "performance" de la flotte. L'innocent répond "le roi est nu". Selon les conditions météo, la vitesse d'un bateau peut aller de 13 à 3 noeuds. Et l'informatique embarquée a sérieusement augmenté le risque de panne du navire (notamment du fait de virus informatiques, qui arrivent avec les cartes électroniques mises à jour sans arrêt). Sans égard pour ses états de service, il est débarqué.
Quelques temps après, le manager est parti, et l'entreprise a constaté qu'elle ne pouvait pas faire mieux que ce que lui avait dit le marin. Pourquoi ne revient-il pas ? Parce qu'il a découvert qu'il avait des talents qui valent cher, pour beaucoup de secteurs économiques (en dehors des emplois évidents, un chef mécanicien est la personne idéale pour faire fonctionner bien des usines)...
(Autre intérêt de cet exemple : voir le discours du consultant tel qu'il est perçu par les membres de l'entreprise : ils essaient de comprendre ses "mots" par leur sens courant alors qu'ils appartiennent à une langue étrangère, celle du conseil en management.)
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