Depuis l'élection de 2017, un problème m'a semblé insoluble : celui du député présidentiel. Un président doit avoir une majorité à l'assemblée nationale. Or, les députés de M.Macron n'avaient aucune légitimité. Ils formaient un groupe hétéroclite, création spontanée d'une opportunité.
Ce qui m'a surpris, c'est que M.Macron n'a rien fait pour résoudre cette question : il n'a jamais consenti aucun effort pour courtiser les élus de terrain. Il est même probable qu'il ait fait tout le contraire : alors qu'ils se lamentent de la "désertification" de leur territoire, il ne rêve que de leur couper un peu plus les vivres, au nom de l'équilibre des finances de l'Etat.
Entre temps, il y a eu d'étonnants rebondissements. M.Zemmour est survenu. On a cru un temps qu'il allait ébranler Mme le Pen et faire réussir Mme Pécresse. C'est le contraire de ce qui s'est passé. Mme Le Pen a été "dédiabolisée", et elle a saisi le sujet qui, justement, ne concerne pas M.Macron : le sort de ce que l'on appelle maintenant la "France périphérique". Puis il y a eu un sursaut. M.Macron a été élu. Alors M.Mélenchon, manoeuvre géniale !, s'est emparé du podium et a phagocyté la gauche. Mais, une fois de plus, il y a eu plus de chaleur que de lumière.
Eh bien, ce feu d'artifice de surprises n'a rien changé. Pour une fois, je n'ai pas eu tort. M.Macron n'a pas de majorité à l'assemblée.
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