dimanche 5 avril 2009

Sommet du G20 (suite)

Ce que veut faire le G20 est un changement : remettre l’économie en fonctionnement. Que dirait mon expérience si elle voulait s’y appliquer ?
  • Point essentiel : il faut contrôler le changement. Condition nécessaire : écoute de l’organisation, en empathie, sans a priori. Pour le moment, c’est le cas. C’est à la fois remarquable et exceptionnel.
  • Ainsi, on aperçoit l’émergence de difficultés, au coup par coup. Il faut alors les traiter efficacement. Ici, il y a divergence entre Anglo-saxons et Allemands. Les premiers, s’appuyant sur l’expérience de précédentes crises, estiment qu’il faut une relance brutale (dont seuls ils n’ont plus les moyens). L’Allemagne est prudente. Les deux camps ont des arguments solides.
Je penche du côté allemand :
  • Il peut être dangereux de gaspiller toutes ses cartouches d’un coup. J’ai observé qu’il fallait généralement s’y reprendre à plusieurs fois pour réussir. En outre, à frapper trop fort on risque un contrecoup (hyperinflation). Et il est difficile de faire la moindre prévision en économie, trop de paramètres changent d'une crise à l'autre.
  • Surtout, mon expérience me fait croire que les mesures « macroéconomiques » sont peu efficaces, inutilement coûteuses, et, surtout, que leurs conséquences sont difficilement prévisibles. Ce qui est efficace est une intervention directe sur la partie des règles de la société qui causent son dysfonctionnement. Et c’est bon marché. En fait, je ne suis pas le seul de ce point de vue. L’économiste John Galbraith semble dire quelque chose de semblable dans L’économie en perspective : il faut faire sauter la barrière (que l'on doit à Keynes) entre micro et macro économie, car les mesures macro économiques sont impuissantes pour réparer les grands problèmes de la société (exemple le chômage) dont les causes sont micro économiques, et se trouvent dans le comportement de l’homme ou du groupe humain, qui n’est pas celui que lui prête l’économiste classique.
Compléments :

1 commentaire:

souklaye.sylvain a dit…

La théorie du sauveur cher à l’espèce humaine anime les espoirs calculateurs des patriotes de chaque côté des frontières. En cas de réussite, la béatitude règnera en maître chez les cyniques, mais aux vues de l’histoire, on peut sereinement présumer un retour de cette animalité chère au meurtre de masse légitime.
Qui est vraiment à blâmer entre la minorité des hyperactifs défenseurs de tout et n’importe quoi et le gros de la chaire à canon trop occupé au jeu de vie à crédit ?
Les grandes phrases pour éditorialistes en manque de magie ponctueront des soliloques face caméra, on ne distinguera plus les chaises vides des chaises musicales, les bouches n’auront plus de mots pour leurs boniments et les mains les plus amicales préfèreront le silence à la chaleur diplomatique.
En devenant à la fois juge et victime, nous sommes tous devenus invisibles, en passant de la société du spectacle au spectacle des sociétés
La suite ici :
http://souklaye.wordpress.com/2009/04/01/bloc-note-le-bal-des-seconds-couteaux/


L’opération de communication élaborée pour corroborer un diagnostic commun face à la crise et, plus encore, les effets d’annonce coincés entre le miracle de la guerre et le mensonges tacite précédés laborieusement par un appel d’offre à la bonne volonté des peuples et le cœur de chacun, me rappellent le processus de récolte de fond de ces soirées de lutte contre les maladies immunodéficientes.
Mais ce que je trouve le plus malhonnête dans la contestation de ceux qui en ont les moyens, c’est peut-être leur perpétuel étonnement de cocu et leurs revendications de mijaurées qui réclament un orgasme à un eunuque.
La suite :
http://souklaye.wordpress.com/2009/03/28/best-of-anticipation-le-g20-du-chacun-pour-soi/