Il me semble qu’en réaction aux atrocités de la guerre, et
peut-être à la menace soviétique, les gouvernements occidentaux ont eu pour
souci, et pour inquiétude, l’épanouissement des populations. On parlait de progrès,
et ce progrès devait profiter à l’homme. D’ailleurs, l’existentialisme,
la doctrine philosophique d’après guerre, était un humanisme, qui voulait la
liberté de l’homme.
Puis, progressivement, cette idée fixe du bonheur humain a
été remplacée par une autre : comment faire gagner en performance
l’économie ? Tout a été ramené à cette unique question.
À partir du moment où elle a envahi les têtes, ce qui
jusque-là devait assurer le bonheur humain est devenu un « coût ».
Et elle l’a envahi comme un parasitisme : en changeant
le sens des mots. Le libéralisme, par exemple, qui devait réaliser la
libération de l’individu cherche maintenant à obtenir celle des marchés.
L’homme, de fin est devenu moyen, l’économie, de moyen, fin.
Ne faudrait-il pas revoir cette répartition de rôles ? Rendre à « libéral » son sens
initial ?
3 commentaires:
Rabelais et Vinci se retourneraient dans leur tombe!
L'humanisme avait pour objectif de rendre l'homme plus éduqué et meilleur.
Quel meilleur objectif que celui-là.
Aujourd'hui l'homme est asservi à l'économie
Christophe,
Tu penses à Kant, n'est-ce pas ?
Cordialement,
Jad
Et oui.
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