Le riche (…) a reçu ses biens, et le pauvre ses maux dans cette vie (…) Écoutez riches et tremblez : et maintenant (…) l’un reçoit sa consolation, et l’autre son juste supplice. (Bossuet, Oraison funèbre de Michel Le Tellier)
Étonnante différence de traitement de la vie terrestre par le catholicisme et le protestantisme.
Pour le premier elle est une succession de calamités, pour l’autre l’élu est désigné de son vivant. Curieux que l’humanité ait pu accepter si longtemps une vision catholique aussi « absurde » (au sens existentialiste du terme) de l’existence.
En fait, le catholicisme a peut-être un atout déterminant : il contente de son sort une masse d’opprimés. Les puissants s’en tirent à bon compte : un rien de contrition, et un brin de charité peuvent laisser espérer le paradis.
Et si c'était ce qui lui a été fatal ? En se prêtant à l’exploitation du peuple, il poussait les classes dirigeantes à la paresse ? Ce qui a dû sembler inacceptable au bourgeois entreprenant et riche ? D’où les révolutions anglaises et françaises et l’émergence du protestantisme et de la laïcité, deux formes de protection de l’individu des empiètements d’une oppression totalitaire ?
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