lundi 4 mars 2013

Clowns italiens et autres histoires

The Economist traite MM.Grillo et Berlusconi de « clowns ». Sans pour autant se montrer inquiet outre mesure, me semble-t-il. La BCE peut maintenir l’Europe à flots. Et M.Grillo n’est pas sans intérêts. Justement ceux qui l’ont fait élire. Il a capté un besoin de la nation (de toutes les nations ?). Un ras le bol des politiciens de carrière, qui ne suivent que leur intérêt. Ses députés devraient voter les lois au coup par coup, et non selon une stratégie prédéfinie. Il faut surtout relâcher l’austérité, pense The Economist. Reste à convaincre l’Allemagne.

L’Angleterre est dans la mélasse. Elle ne sait qu’importer. Sa devise n’a pas fini de sombrer. Le prix de sa dette va-t-il augmenter ? Non, ça va mal partout. En tout cas, peut-être son gouvernement devrait-il faire quelques investissements en infrastructures pour relancer ses affaires ? Dans la série « l’Angleterre aime l’Europe », The Economist est allé à la rencontre des fermiers anglais. Celui qui est interviewé révèle que sans la PAC, « il aurait gagné sa vie seulement durant 5 de ses 21 années de ferme ». On tolère que la France laisse aller son déficit un peu plus longtemps.

Aux USA l’impact du séquestre n’est pas encore clair. The Economist encourage le pays à exporter du gaz, pour se faire de l’argent. Mesure que bloquent les industriels, qui ont peur d’une augmentation des prix de l’énergie, et les écologistes anti-gaz de schiste.

Décidément, The Economist aime l’Afrique. Tout y va beaucoup mieux. Mais sa fortune est essentiellement une question de ressources naturelles. Elle sera durable si elle réussit un changement. Elle doit mettre à profit l’exode rural et une démographie galopante, et éviter qu'ils ne se transforment en une pauvreté explosive. The Economist encourage le continent à créer un marché commun.

La situation iraquienne est extrêmement confuse. Tensions dans tous les sens. Mais le pays semble résister. Quant au Hezbollah, la guerre civile syrienne le met dans une situation délicate. Comment soutenir son dictateur d'allié sans perdre sa légitimité de défenseur du faible ? Que va devenir l’Asie centrale après le départ américain ? Outre l’Afghanistan et le Pakistan, 5 ex républiques soviétiques sont fragiles. « La guerre, elle-même, est une partie du problème, la violence, l’extrémisme religieux et le trafic de drogue conduit par des seigneurs de guerre qui en ont résulté ne respectent pas les frontières ». La Chine pourrait être amenée à calmer une instabilité qui menace ses intérêts économiques.

Entreprises. Hypocrites ? Yahoo veut rapatrier ses employés à distance. Les réseaux sociaux, c’est très bien pour les autres ? En tout cas, il paraît que des études montrent que travailler à la maison améliore la productivité de l’entreprise. Les fonds d’investissement sont partis pour une bulle spéculative. Ils ont 1000 milliards à placer. Et, en plus, à un moment où les entreprises sont chères. L’industrie de la défense européenne devrait fusionner. Cela ferait énormément baisser le coût de sa production. D’autant que le budget européen est réduit de 200 à 170md. Mais, politiquement, c’est compliqué. Les projets communs vont donc se multiplier.
Comment faire qu’une entreprise soit gérée dans son intérêt ? Un actionnariat dilué n’est pas bon pour sa santé. L’actionnaire se vendant au plus offrant. Il n’y aurait peut-être pas de panacée, de structure éternelle. « Différentes sortes d’entreprises sont bonnes pour différentes choses. Les entreprises anglo-saxonnes sont bonnes pour prendre des décisions difficiles. Les entreprises continentales pour faire des investissements à long terme. Les partenariats sont bons pour susciter la loyauté (…) Il serait mieux que (les politiciens) encouragent la diversité, puisque des écosystèmes divers sont bien plus robustes. »
Éternelle question. La machine va-t-elle mettre l’homme au chômage ? On en parle beaucoup aux USA. Apparemment, la question serait mal posée. Un des principaux moteurs de la modification de l’emploi occidental, l’élimination des qualifications intermédiaires, était dû aux délocalisations. La main d’œuvre émergente ayant perdu ses bas salaires, les entreprises occidentales vont recommencer à employer leurs concitoyens et à investir pour les faire gagner en productivité.
Pourquoi les Américains ont-ils défait les Allemands. Ces derniers étaient supérieurs dans leur art de la guerre, en particulier dans leur « capacité de se relever d’un revers et de contre-attaquer ». C’est le complexe militaro industriel américain qui a gagné, et en particulier ses ingénieurs du BTP de marine. Ils ont bétonné sa marche vers la victoire. 

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