mardi 26 mars 2013

Chypre et la gloire des politiques

Il est devenu d’usage de critiquer les hommes politiques. Cela me semble injuste et dangereux.

L’homme politique est un être curieux. Jouisseur qui vit dans l’instant, il ne prépare pas, il ne travaille pas. Mais il est extraordinaire dans la crise. Je l’appelle un « survivant », parce qu’il n’est jamais aussi génial que lorsque sa vie est en danger. D’ailleurs, il est shooté à la crise.

J’ai toujours pensé qu’il est mieux de prévenir que de guérir. Mais pouvons-nous prévenir ? J’ai lu beaucoup de critiques de la gestion de la crise Chypriote. Que nous ont proposé les dits critiques, avant la crise ? Rien. Et, si, en dépit de leurs vices, nos politiques et leurs pratiques de pompiers étaient le plus efficace ?

Et si ces mêmes critiques étaient les  incendiaires de Chypre ? Car n’est-ce pas les économistes qui nous ont encouragés à élargir l’UE, pour en faire un champ de libre échange ? Qui nous ont poussés à liquider les contrôles qui nuisent à la fluidité de l’économie ? (Et qui, d’ailleurs, persévèrent dans ce conseil.) Et s’ils étaient les ennemis de notre modèle occidental ? Car, par leur attaque des hommes politiques, ils ridiculisent la démocratie. Or, qu’ont-ils à nous offrir en échange, le tout marché ne fonctionnant manifestement pas ? Une dictature ?
Robert, Hubert - Incendie à Rome -

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