J'entendais parler d'une campagne de défense de l'enfance maltraitée. Dénonçons les mauvais parents.
J'ai failli le faire. Il y a quelques temps. J'ai entendu à plusieurs reprises mon voisin s'en prendre violemment à ses enfants. Il hurlait. J'ai demandé à un avocat ce que l'on faisait dans cette situation. Sa réponse fut elle même si violente, que j'ai hésité à la mettre en oeuvre. J'ai tendu un peu plus l'oreille. Et j'ai entendu les enfants hurler. Il n'y avait pas maltraitance, mais tradition familiale. Quelques temps plus tard, tout s'est calmé. Apparemment, il y avait eu divorce.
La morale de cette histoire est que la délation, comme on s'en est rendu compte en 40, est un art difficile à pratiquer. Certes, a posteriori, on s'indigne du sort de Causette. On rêve de se porter à son secours. Mais comment reconnaître Causette ? Comment éviter que la prévention ne soit pas plus nuisible que le mal lui-même ?
(Et à quoi ressemble le dispositif qui va prendre en main l'enfant, une fois qu'on l'a retiré à ses parents ?)
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