vendredi 14 avril 2017

Charlot

Pourquoi Charlot, Charlie Chaplin, me laisse-t-il indifférent ? Pourtant, quand j'avais cinq ou six ans, il me faisait m'étrangler de rire. 

Les vidéos modernes sont trop propres, peut-être. Les films anciens avaient des noirs et blancs beaucoup plus contrastés qu'aujourd'hui (maintenant on est dans la nuance de gris). Les images défilaient trop vite, on avait l'impression que la pellicule pouvait prendre feu à tout moment. On voyait mal le décor, seulement ce qui était important pour l'intrigue. Et les acteurs et le montage jouaient avec cela. Les films étaient sautillants, incertains, pleins de surprises. Et ça leur donnait un rythme fou.  

Ce qui est le plus surprenant, peut-être, dans ces films mais aussi dans les dessins animés de l'époque, c'est que leur thème est la rébellion. Le petit est en lutte permanente avec le fort et l'ordre public. Comment les puissances d'argent ont-elles pu produire de telles hérésies ? Je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais, il y a quelques décennies, l'impertinence était un plaisir d'enfant, délicieux, ou du petit peuple. Le jeu du gendarme et du voleur, dans le rôle du voleur. Peut-être, donc, que ce thème provoquait chez le spectateur d'agréables frissons. Et qu'il n'en résultait aucun trouble. Le bonheur que procure l'irresponsabilité ?

(Réflexions suscitées par quelques vidéos de YouTube.)

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