mardi 4 avril 2017

YouTube

YouTube illustre un mythe américain. Celui du pauvre qui fait fortune grâce à sa détermination. Cela donne bonne conscience au riche. Car, si les pauvres sont pauvres, c'est parce qu'ils sont paresseux. Seulement, il y a des gens bien qui échouent. Et des chaînes YouTube mal fichues qui ont une audience. Soft power de France Culture interviewait des YouTuber qui ont du succès. Que faut-il pour réussir ? me suis-je demandé. 

Ce qui est certain est qu'Internet est un amplificateur, énorme. Conséquences : être le premier à lancer un concept, et avoir de la chance comptent... énormément. Et, plus de gens cliquent sur votre production, plus vous montez chez Google... D'où l'intérêt d'avoir une "claque". Tout cela n'est pas favorable à la qualité. Mais, c'est au début. Une fois installé, il faut prospérer. Alors interviennent les lois du marché. Car le marché est infidèle. On peut le décevoir, en dépit du "positive feedback" d'Internet. Ou il peut se lasser. Pour rester en piste, il faut avoir la capacité à sentir tôt l'infléchissement de tendance, et à y réagir par expérimentation. Il faut être un optimiste au sens de Martin Seligman. Tout en étant "in quiet". 

En résumé, YouTube ressemble au marché. Il récompense les aventuriers, à la fois increvables, un rien escrocs, avec une forme de professionnalisme et d'humilité. L'idéal américain ?

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