Il y a sept ou huit ans, j'ai rencontré une entreprise en difficulté. Depuis qu'elle n'était plus éligible au JEI (avantages accordés aux "Jeunes Entreprises Innovantes"). En essayant de comprendre ce qui n'allait pas, j'ai eu une surprise. Elle avait de très beaux clients, qui l'adoraient. Mais elle ne répondait pas aux appels d'offres ! Son dirigeant n'en avait pas le temps. Pourquoi n'avait-il pas délégué ce travail à ses responsables d'unité ? Tout était en place pour. On n'était pas passé à l'action. Il suffisait d'une décision, rien de plus. Aujourd'hui la valeur de l'entreprise est multipliée par 5, eau moins.
Je constate que le crédit impôt apporte beaucoup d'argent à beaucoup d'entreprises. Souvent, il n'alimente pas la recherche, mais la trésorerie. Je soupçonne que le gouvernement le sait. Cet argent sert à payer des salaires, et réduit le nombre de chômeurs. Mais n'est-ce pas contreproductif ? L'entreprise n'embaucherait-elle pas plus, si elle n'était pas subventionnée ?
L'efficacité de la subvention est une question d'esprit national, me semble-t-il. Aux USA, où chacun rêve de son instant de gloire et de fortune, la subvention est un accélérateur. En France, où l'on n'est bon que dans l'adversité, la subvention est un anesthésiant ?
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