La terre dépend du blé, or, il serait attaqué par la rouille, maladie que l’on croyait éteinte depuis un demi-siècle. On avait trouvé une variante à haut rendement, qui semblait inattaquable. Du coup, on ne plantait plus que celle-là. Mais la rouille aurait trouvé une faille.
Il y aurait des parades approximatives (des variétés moins productives, et des pesticides), mais il n’est pas certain que les pays pauvres y aient accès à temps. Et les ressources des institutions d’État compétentes ont été fortement réduites, depuis longtemps. (Détail : The disease eating away our daily bread, Rust in the bread basket.)
Notre économie de marché n’aurait-elle pas la fâcheuse tendance de tuer la diversité ? De parier un peu trop vite sur ce qui semble réussir à court terme, et d’éliminer tous les garde-fous, jugés trop coûteux ? En particulier, nous sommes devenus colossalement dépendants du blé, et lui-même ne tient qu’à une seule espèce…
Ce qui est étrange, aussi, est que les écologistes se soient autant émus du sort des ours des Pyrénées, et aussi peu de celui des plantes et du nôtre.
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