Un précédent numéro de The Economist analysait les raisons de l’endettement occidental sous toutes ses coutures (premier article du dossier : Repent at leisure). Surprenant, nous sommes passés d’une culture de l’économie à une culture de la dette.
On trouve dans ses articles beaucoup de faits curieux. Par exemple que lorsqu’un dirigeant est payé en fonction de la valeur des actions de son entreprise, il a intérêt à faire acheter à ladite entreprise ses propres actions, donc à l’endetter. Mais aussi qu’aux USA le revenu médian n’aurait pas progressé depuis les années 70, ce qui a probablement amené les pauvres à se donner une illusion de richesse en empruntant. L’enquête n’est faite que de ce genre de cercles vicieux, qui nous ont d’autant plus abusés qu’ils ont mis longtemps à se révéler.
Était-ce évitable ? Je me demande si l’on n’a pas ici simplement le mouvement naturel de la vie. Le développement mondial et leur culture ont fait que certains pays ont accumulé plus qu’ils n’ont dépensé ; ce qui les a amenés à chercher un placement pour leurs épargne (aux USA et en Europe) ; ce qui a entraîné, quasi mécaniquement, une spéculation, de même que les Chinois sont amenés à produire du lait frelaté quand l’offre est inférieure à la demande.
La crise est-elle la caractéristique du capitalisme, ou de la vie ? Peut-on arrêter ce type de mouvements avant qu’il ait fait des dégâts, ou faut-il rendre la société plus résistante à leurs conséquences ?
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