- Résultat préliminaire (qui explique la suite) : savoir conduire le changement, c’est savoir utiliser les lois invisibles de la société.
- Les femmes ont une approche sociale du monde, alors que l’homme donne de la tête contre les murs.
- Les nations individualistes (Anglo-saxons, pays nordiques, la France dans une moindre mesure mais tout de même en haut de classement mondial) tendent à être nettement moins douées pour l’animation du changement que les pays communautaires (Maghreb, Asie…). J’ai été très impressionné, par exemple, par la capacité à conduire le changement d’étudiants marocains et algériens. De même, j’ai noté lors d’un rappel à l’ordre des élèves d’un Master, la différence de réaction des participants. Une étudiante Biélorusse, et une autre d’origine chinoise ont répondu immédiatement : « qu’avons-nous fait », « comment pouvons nous nous tirer de cette affaire ». Les Français ont cherché un coupable. Par contre, les communautaires tendent à manquer de cap, de méthode. Les techniques « individualistes » (schémas directeurs) leur sont d’une grande utilité.
- Ceux qui ont une vision, mais pas le pouvoir officiel de la mettre en œuvre, tendent à découvrir les leviers cachés de la société. Ils deviennent des leaders naturels. Ceux qui font bouger les organisations sont bien plus souvent en leur sein qu’à leur tête. « Il faut bien que je les suive, je suis leur chef » aurait dit La Fayette.
- L’Éducation nationale, par son obsession de la rationalité, de l’équation, de l’unicité de la vérité… produit des personnels incapables de conduire le changement. Ce que n’arrange pas le fait que l’élite universitaire tend à avoir immédiatement du pouvoir (cf. point précédent). En termes de conduite du changement, l’autodidacte a un avantage colossal.
Compléments :
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