Ed Miliband est élu leader du parti travailliste, d’un cheveu. Il a défait son frère aîné, qui était favori, et qui a été en tête de chaque tour de l’élection. Car on ne comptabilisait pas seulement les premiers choix, mais les seconds, troisièmes, quatrièmes… Or les supporters des autres candidats avaient en majorité placé le petit frère devant le grand.
Conséquence de l’élection ? La particularité d’Ed Miliband est d’avoir l’appui des syndicats, celle de David Miliband, celui des milieux d’affaires (il était le favori de The Economist, par exemple). Il est donc probable que les Travaillistes reviennent à leurs origines, et s’éloignent, un peu, du libéralisme économique dans lequel Tony Blair les avait emmenés.
Conséquence ? Compliqué. Ce sur quoi se jouera l’avenir politique de la Grande Bretagne semble dépendre du succès des réformes à la hussarde annoncées par le gouvernement de coalition. Dans ces conditions, un travaillisme de gauche sous-entend probablement des conflits sociaux durs. Ce qui peut favoriser la débâcle gouvernementale ou faire peur à l’opinion. Et quid du pouvoir d’attraction d’un travaillisme de gauche sur les Lib-dem de la coalition ?
Compléments :
- Si j’ai bien compris, ce mode d'élection tend à retenir celui des candidats qui a le moins d’électeurs contre lui. Lorsque je l'ai rencontré pour la première fois, c’était chez John Stuart Mill. J’avais cru que c’avait été une idée originale sans lendemain. Mais depuis j’en ai entendu parler à plusieurs reprises. (Notamment au sujet de l'Australie ?)
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