La pension (privée ?) est méconnaissable. Ce n’est plus le camp disciplinaire où l’on crevait de faim, de froid et de manque d’affection, comme du temps de mon père. Cela semble confortable. Et on y jouit d’un cadre rassurant.
Non seulement les adolescents choisissent d'aller en pension, mais ses bénéfices se ressentent immédiatement - à en juger par l’échantillon non significatif dont on me parle actuellement. L’élève instable du système public devient immédiatement calme et serein.
L’effet n’est peut-être pas propre au privé. Condorcet, par exemple, semble fonctionner de la même façon. On y a conservé des principes intransigeants. Et l’on y a d’excellents résultats (1/3 de mentions très bien au bac, à l’époque où la fille d’un ami y résidait.)
Retrouverait-on ici le mécanisme d’inflation dont je parlais au sujet de l’université américaine ? Ce qui était jadis accessible à tous (un enseignement public porteur de valeurs fermes) ne l’est plus qu’à des privilégiés ?
Curieusement, le système qui se dessine ressemble à celui des public schools anglaises.
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