Mon billet précédent est injuste avec les hommes politiques. S’ils sont des fantoches, ridicules rouleurs de mécaniques, et de sabres, ce n’est pas du fait de leur nature, mais de celle du système auquel ils appartiennent.
Hier, j’achetais des tomates. Apparence parfaite : grosse, ronde et impeccable. Mais elles sont pleines d’eau. Impropre à la sauce tomate. Mais pourquoi n’y a-t-il pas de tomates moches mais bonnes ? Me demandé-je. Parce qu’elles ne se vendraient pas. Une convention s’est imposée : le fruit doit être beau pour être cher. Pour que la tomate change d’aspect, il faut un consensus du marché, qui demande aux marchands et aux cultivateurs de revoir leurs pratiques. Mais comment coordonner une telle masse d’individus dispersés ?
Il en est de même de nos hommes politiques : s’ils sortaient des conventions, ils n’auraient aucune chance d’être sélectionnés par leur parti.
Compléments :
- The Economist fait un raisonnement proche, en ce qui concerne M.Strauss-Kahn. C’est le meilleur candidat socialiste, mais (donc ?) il ne sera pas sélectionné par son parti. La médiocre popularité de N.Sarkozy suscite et multiplie les ambitions. Prévoir une guerre fratricide au PS, meilleure chance de défaite.
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