Cas 1 : le dirigeant.
Risque : l’Ancien régime. Les employées
croient que la règle du jeu est le privilège de la naissance. Résultat :
démotivation, inefficacité et courtisanerie.
Solution : définir les règles du jeu.
Montrer que la pièce rapportée répond à une logique d’efficacité et de justice.
Un exemple d’argumentation. L’économiste Frank Knight
justifie les rémunérations ainsi. Le salaire dédommage l’employé des risques
qu’il prend, idem pour le dividende et l’actionnaire. Quant au propriétaire, il
reçoit le profit réalisé par l’entreprise parce qu’il assure les risques non
assurables. (Autrement dit, il vendra sa maison s’il ne trouve pas de
créditeur.) Dans cette logique un pouvoir familial est une assurance pour
l’entreprise. Le parachuté se justifie parce qu’il prend
des risques que ne prend pas le salarié. Ce modèle fonctionne encore mieux
avec l’Etat français. Puisqu’il sauve les entreprises en cas de faillite, il
est logique qu’il mette ses personnels à leur tête. Question de confiance, pas
de compétence.
Dans les deux cas suivants, je fais l’hypothèse que le
dirigeant n’a pas fait le travail précédent.
Cas 2 : le parachuté.
Risque : se croire illégitime. De ce fait
vouloir démontrer sa légitimité en se montrant meilleur que les salariés de
l’entreprise. Ce faisant, se ridiculisant, car il faut être un surhomme pour
faire mieux que toute une organisation qui se confronte au marché depuis des
décennies. En outre, une attitude agressive est une déclaration de guerre qui
pousse à la vengeance.
Solution : le donneur d’aide. Affirmer la
légitimité de ses collègues (leur compétence). Chercher ce qui leur pose
problème, et profiter de sa situation de proximité avec le dirigeant pour
améliorer les conditions de travail et de vie de ses collègues, donc
l’efficacité de l’entreprise.
Cas 3 : l’employé.
Risque : démotivation. Trouvant la
situation injuste, ne plus travailler qu’inefficacement. Ce qui compromet
l’intérêt de son travail et ses perspectives d’avenir.
Solution : l’équipe. Il faut analyser les
forces et les faiblesses de l’un et de l’autre, et chercher les complémentarités.
Exemple caricatural. Le parachuté est proche du dirigeant, mais
incompétent (relativement), donc impuissant ; je suis compétent, mais
loin du dirigeant, donc impuissant. Mais, je veux faire mon travail, et ne pas
perdre mon temps avec un patron capricieux. Pourquoi ne pas associer ma
compétence avec le pouvoir relationnel du parachuté ? Et, en
plus, ce sera bon pour l’entreprise.
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