Quelque chose m’ennuie dans ce débat. C’est l’utilisation de
la force. On obtient des « droits » après un « combat ». Et
non en échange de « devoirs ». Ce combat est d’ailleurs un
affrontement, et, pire, une manipulation de notre inconscient. Tout artiste un
rien engagé se croit obligé de faire dire, subliminalement, à son œuvre qu’il
est bien d’être homosexuel, par exemple. Et maintenant je ne sais plus quel
politique veut faire passer les députés qui ne pensent pas comme elle pour des « réacs ».
Décidément la politique est une insulte à l’intelligence. A quand un droit d'être considéré comme un être humain ?
Mais le pire là dedans est que la notion de droit, comprise
comme promotion d’un intérêt, me semble fondamentalement viciée. Même en
imaginant que tout le monde soit équipé de droits, de la nature à l’ovule, n’y
aurait-il pas la place pour des effets pervers ? La société ne serait-elle
pas comme une équipe de foot qui laisse passer le ballon entre ses joueurs ?
Où est la dimension sociale du concept de « droit » tel qu’on l’entend
aujourd’hui ?
Quelles autres solutions avons-nous ?
La démocratie
Le débat démocratique amène les parties prenantes à obtenir
ce qui est réellement important pour elles, et surtout à se comprendre. Donc à
se respecter. Mais ce mécanisme s’arrête à ceux qui ont une voix.
La république
La logique de la République est celle de l’intérêt général. Le
législateur a pour mission de comprendre ce qui est important pour le groupe qu’il
représente. (Groupe qui peut avoir des sensibilités distinctes.)
Comment choisir un
régime ?
Les sociétés changent en bloc. Il n’est pas possible de les « faire
changer ». En revanche, une fois qu’elles ont choisi un nouveau système,
elles le réalisent, et il devient stable. Elles réalisent un auto-contrôle d’elles-mêmes.
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